Grasse Matinée
Création le 02 mai 1990
René De Obaldia
999 représentations !
« Vita mutatur non tollitur » nous enseigne la liturgie : la vie change mais ne disparaît pas.
L’illustration nous en est donnée par Artémise et Babeth, deux voisines de cercueil qui devisent familièrement entre elles. Le cimetière où reposent nos deux femmes est situé le long d’une ligne de chemin de fer et elles évaluent le temps en fonction du rythme des trains qui passent…
Leur dialogue s’avère extrêmement vif. Evocation tour à tour nostalgique et drôle de l’existence passée, avec l’évidence tragique que l’on ne peut plus revenir en arrière.
Mais aussi questions angoissantes sur leur état présent, ce séjour dans les ténèbres, avec les préparatifs du Jugement dernier qui traînent en longueur…
« Chacun des jours de notre vie s’achève dans le sommeil ; et la mort n’est qu’un prolongement de ce sommeil. Dormir sept heures ou sept millions d’années, c’est tout un à l’instant où l’on s’éveille ». John Cowper Powys
Avec :
Artémise de BRINCOURT : Jean Jacques MICHELET
Babeth DAUDET : Frank SIXDENIER
Musique : Patryk LORY
Mise en scène : Frank SIXDENIER
Régie générale : Eric SOUVERAIN
Costumes : Sylvie CHATELIN